Le chômage est l’une des principales causes de la pauvreté, selon le rapport annuel de l’Organisation internationale du travail sur le chômage mondial. Plus de 601 millions de nouveaux emplois devraient être créés dans le monde au cours des dix prochaines années afin de préserver la croissance économique et la paix sociale dans de nombreuses régions du monde. En 2012, environ 200 millions de personnes seront au chômage dans le monde, soit 27 millions de plus qu’en 2007, avant le début de la crise financière. En outre, 40 millions de nouvelles personnes entrent chaque année sur le marché du travail. Entre 2007 et 2012, le taux de chômage mondial est passé de 5,5 à 6 pour cent. 900 millions d’emplois supplémentaires doivent être créés pour les “travailleurs pauvres” – les employés qui doivent se débrouiller avec un revenu quotidien de 2 dollars. La plupart d’entre eux, soit environ 30 pour cent de tous les travailleurs du monde, vivent dans les pays en développement. 

Il est difficile de trouver des informations claires sur le taux de chômage au Cameroun. Les chiffres indiqués varient entre 2,9 et 5,4 pour cent de la population âgée de 15 à 64 ans. En 2007, le chômage urbain (12,6 %) était beaucoup plus élevé au Cameroun que le chômage rural (1,4 %). Les femmes vivant dans les zones rurales sont particulièrement touchées – 18 % d’entre elles étaient au chômage en 2007. Comme 39,9 pour cent de la population totale vivait en dessous du seuil de pauvreté national, il est évident que l’essentiel des emplois disponibles n’offre pas de revenus suffisants pour les familles. Dans les zones rurales, c’est encore plus évident – malgré un taux de chômage plus bas, 55 pour cent de la population vivait dans la pauvreté (Banque mondiale 2011).

Nous croyons fermement que l’emploi est la meilleure solution pour permettre aux gens de sortir du cercle vicieux de la pauvreté en se prenant en charge. Comme l’affirme le directeur général de l’OIT, M. Juan Somavia, la création d’emplois décents dans l’économie réelle doit devenir la première priorité du développement mondial.

Nous concentrons nos microcrédits sur des individus et des groupes – principalement les femmes et les plus jeunes. Le montant du prêt varie entre 20 et 2.000 euros. Les projets financés sont soigneusement sélectionnés en fonction de leur probabilité de réussite. La durabilité des résultats des projets est également prise en compte. Nos collaborateurs conseillent les emprunteurs et les aident à trouver le concept optimal pour leurs idées. Un business plan complet, comprenant une analyse des risques et un plan de remboursement, est élaboré en commun. Avant que le crédit ne soit accordé, les emprunteurs suivent un cours de gestion d’entreprise afin d’acquérir des connaissances de base sur la gestion et la direction d’une organisation. Nous continuons à assurer un suivi continu et les emprunteurs doivent régulièrement rendre compte de leurs progrès.

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